Artiste : Jean-Marie LEDANNOIS (1940-2014)
Titre : Composition
Technique et support : Gouache sur papier classique
Particularités de l'oeuvre : Peinture signée en bas à droite de la main de l'artiste
Dimensions : 53 x 53 cm (49 x 49 cm hors cadre)
Etat : Excellent
Provenance : Fond Atelier, la facture engage la responsabilité de la galerie quant à l’authenticité de l’oeuvre
Commentaires : Ledannois bascule dans l’abstraction géométrique, il simplifie ses formes abstraites mais refuse tout comme Mannessier, Rothko ou Poliakoff de s’exprimer avec une rigueur géométrique pure. De ce fait, ses carrés ne sont jamais complètement carrés, ses rectangles jamais complètement rectangles. Son Art trouve toujours son inspiration dans les moyens dont se sert la nature pour agir sur notre sensibilité notamment par l'intermédiaire des couleurs et de leur dualité symbolique. La profondeur est donnée par la superposition des formes et le mouvement par la vibration des couleurs juxtaposées. Le choix des couleurs et notamment les bleus foncés et ocre soulignent un esprit de rigueur, de clarté ainsi qu'une volonté d'approcher l'imaginaire sous sa forme la plus minutieuse.
Biographie de l'artiste Jean-Marie LEDANNOIS :
Jean-Marie Ledannois (né à Sannois en 1940 et mort à Boissy-Mauvoisin en 2014) est un artiste peintre, lithographe et céramiste. Influencé par ALBERS, BAZAINES, FAUTRIER, MALEVITCH, MANESSIER, ROTHKO ses mouvements d’appartenance sont le paysagisme abstrait et l’abstraction géométrique. Jean-Marie Ledannois est le pseudonyme de Jean-Marie Boudot d’où son Monogramme JMB sur certaines de ses oeuvres. Il fut élève de l’école supérieure des arts appliqués et des métiers d’art tout en étant en parallèle élève céramiste dans l’atelier à Paris d’Annie Martin-Talboutier épouse du sculpteur Etienne Martin. A partir de 1960 et pendant plus de 50 ans, il expose régulièrement ses gouaches et huiles sur toiles dans les galeries du monde entier et participe à de nombreuses foires internationales d’art contemporain dont la première FIAC en 1974 avec la galerie MELKI (Rue de Seine à Paris). La campagne proche de Paris où il vit est source d’inspiration et il y reçoit régulièrement ses grandes amitiés artistiques ou littéraires dont Régis Debray qui lui consacrera un essai intitulé "Ledannois (essai sur le peintre Jean-Marie Ledannois)", Éditions Pierre Horay, Paris, 1977. Il dirigea également le centre d’art Abel-Lauvray de Mantes la jolie de (1998 à 2005) et sera professeur au sein du mouvement des artistes contemporains en Yvelines.
Pour comprendre l’oeuvre de Jean-Marie Ledannois, il faut connaitre son contexte de création. C’est un amoureux de la nature qui prend un grand plaisir à travailler tout en écoutant de l’opéra dans son atelier à la campagne. Pas étonnant dès lors que ses peintures parlent des quatre éléments qui la composent : l’eau, l’air, la terre et le feu et orientent le choix de sa palette de couleurs. Pour autant, le sujet de ses toiles ne sont pas les paysages eux-mêmes mais la rencontre entre la réalité qu’ il observe et son inconscient, les émotions qui s’en dégagent. « L’artiste y puise aussi la satisfaction d’on ne sait quel désir intime, une vague sensation de retrouvailles qui provoque soulagement et détente »(1). Son but est alors de provoquer chez le spectateur des émotions qui lui permettent ainsi de chercher sa propre sensibilité. Il existe une vraie dualité chez Jean-Marie Ledannois, il est d’ailleurs ambidextre : dans le bras droit il a la force et dans le bras gauche la précision. Sa peinture est à la fois brute et nuancée, féminine et virile, sensible et heureuse. Jean-Marie Ledannois prépare la couleur avec patience, il est rapide dans l’exécution mais minutieux, attentif et soigné concernant la technique. Cette technique Régis Debray la décrit parfaitement dans son essai « L’art de peindre commence au choix du pinceaux, puis par petits coups rapides, soigneusement le pinceau frôle le papier qui se couvre de couleur. Le peintre opère par superposition et change de pinceau à chaque couche. Dans l’intervalle il passe une brosse à sec afin de faire sortir le grain et d’adoucir la première couleur posée en aplats transparents. Chaque gouache est une rencontre, Il faudra 3 à 4 couches au total avant de trouver le parfait équilibre entre l’inconscient du peintre et les métamorphoses de la couleur. » (1)
(1) "Ledannois (essai sur le peintre Jean-Marie Ledannois)", Éditions Pierre Horay, Paris, 1977
Cette biographie a été élaborée par nos soins suite à notre expertise et aux différents livres de références sur l'artiste en notre possession, toute copie est donc interdite.